L’Action mondiale des parlementaires (PGA) et ses membres se montrent préoccupés par les informations relayées sur les incidents violents qui ont eu lieu les jours passés en République démocratique du Congo (RDC), et en particulier à Kinshasa.

Selon les informations publiques, au moins 40 manifestants et 6 officiers de police ont été tués dans des affrontements qui ont eu lieu dans la capitale. Le siège des principaux partis d’opposition a également été incendié, et des membres de ces partis qui étaient restés à l’intérieur ont trouvé la mort.

PGA partage entièrement la déclaration de la Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), selon laquelle toutes les parties doivent s’abstenir de recourir à des actes de violence contre les personnes ou les biens. Il est en effet bon de rappeler aux parties concernées que, si des faits constituant des crimes internationaux avaient lieu en RDC, la CPI serait compétente pour enquêter et poursuivre les auteurs de ces crimes, sans égard pour leur rang ou statut.

La CPI a démontré qu’elle possédait un effet dissuasif dans les situations où les chefs de groupes armés ou d’entités sont attentifs à leur réputation et leur crédibilité nationale et internationale.

Outre le système de la CPI, les acteurs congolais en question doivent garder à l’esprit le droit international applicable en matière de protection des droits humains, et en particulier qu’un usage excessif de la force viole les droit à la liberté d’expression, d’association, et de réunion.

Les membres du Parlement de RDC membres de PGA forment le groupe national le plus important de notre réseau de parlementaires attachés à l’Etat de droit et aux droits humains. Les Membres de PGA appellent les autorités à organiser des élections pacifiques, transparentes et libres afin d’assurer le respect de la Constitution et le renouvellement du Parlement dans les règles établies par la loi. PGA soutient l’établissement d’un dialogue inclusif entre toutes les parties et la société civile, ainsi que la formation d’un gouvernement d’union nationale afin de couvrir la période de transition jusqu’à ce que des élections démocratiques puissent avoir lieu.

Le recours à la violence n’a aucune excuse. Le peuple congolais devrait avoir et a le droit d’exprimer son mécontentement et son opposition et de manifestement pacifiquement, mais les actes de violence contre quiconque ou quelconque bien doivent faire l’objet d’enquête et de poursuites, comme le prescrit la loi. Un climat généralisé de peur et de brutalité ne permet pas d’organiser des élections pacifiques et démocratiques, et c’est que chaque citoyen congolais souhaite.
Hon. Thékys Thenga Banzuh Mulaila, Sénateur de la RDC
Vice-Président du groupe national de PGA en RDC

Le respect de la Constitution n’est pas négociable, et notamment le droit à la liberté de manifestation, qui est garanti par l’article 26. Nous allons continuer de demander que des élections démocratiques aient lieu dans les règles prescrites par la Constitution congolaise. Nous le ferons toujours pacifiquement, quand bien même la frustration de l’opposition et de ses partisans est réelle et légitime.
Hon. Emery Okundji Ndjovu, député de la RDC
Membre du groupe national de PGA en RDC

Etant Président du groupe national de PGA en RDC, je ne peux qu’être inquiet des récents actes de violence qui ont secoué notre pays. En tant que parlementaires et membres de PGA, nous sommes attachés à l’Etat de droit et au respect des droits humains pour tous. Cela signifie que tout doit être fait pour assurer que des élections justes et transparentes sont organisées dans un délai raisonnable, mais aussi que toutes les parties doivent s’abstenir de commettre des délits et des crimes. Le peuple congolais exige la paix et la démocratie.
Hon. Dieudonné Upira Sunguma Kamgimbi, Député de la RDC
Président du groupe national de PGA en RDC