Le membres de l’Action mondiale des parlementaires (PGA) a récemment salué et soutenu les développements politiques et constitutionnels qui ont permis à la Guinée-Bissau de devenir une démocratie parlementaire multipartiste dans le cadre de l’Etat de droit.
Les parlementaires de Guinée-Bissau ont rejoint le réseau de PGA à titre individuel et ont pris action dans un certain nombre de campagnes ayant pour objet de renforcer les droits humains et le contrôle des armes dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Tout en reconnaissant que la Guinée-Bissau n’est plus un Etat autoritaire, PGA partage ses préoccupations à l’égard des violations répétées par l’exécutif de la Constitution et de ses garanties de l’indépendance du pouvoir judiciaire et de l’indépendance du Parlement.
PGA en appelle au gouvernement de Guinée-Bissau de libérer sans délai et sans condition tout élu du Parlement qui serait accusé d’infractions en lien avec son droit à la liberté d’expression, un droit fondamental reconnu non seulement par la Constitution mais également par le droit international, y compris le Protocole international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits humains et des peuples.
PGA se montre inquiète des informations selon lesquelles le bureau du Président du Parlement – seul dépositaire de la responsabilité de réunir le pouvoir législatif en vertu de la Constitution - aurait fait l’objet d’une intrusion.
PGA tient à réaffirmer que les menaces contre l’intégrité physique et/ou les poursuites motivées politiquement contre les parlementaires sont inacceptables et doivent continuer à faire l’objet d’une surveillance accrue de la communauté internationale, y compris la CEDEAO et le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains.
Nul ne se situe au-dessus de la loi, et le cadre constitutionnel doit s’appliquer de manière égale à tous les acteurs et institutions politiques, y compris le Président de la République. Dans un ordre constitutionnel non-présidentiel, la Présidence ne peut s’approprier des prérogatives qui appartiennent constitutionnellement au Parlement, l’organe qui doit approuver et soutenir – à travers la formation d’une majorité parlementaire – le Premier Ministre et son gouvernement.
La séparation des pouvoirs est le principe sacrosaint sur lequel toute démocratie moderne est bâtie. Le peuple de Guinée-Bissau mérite d’être gouverné par le droit, et non par la force. PGA en appelle à tous les membres de la communauté internationale de s’assurer que la démocratie, les droits humains et l’Etat de droit soient garantis par tous les organes de l’Etat de Guinée-Bissau, afin que les intérêts et les droits fondamentaux de la population soient protégés.
L’Action mondiale des parlementaires est déterminée à protéger les droits humains des parlementaires et nous en appelons aux différentes autorités de la Guinée-Bissau de libérer tout parlementaire qui serait détenu pour des motifs politiques. Nous invoquons à ce titre la légitimité populaire dont chaque parlementaire est investi et qui ne peut pas faire l’objet d’atteintes de la part des autres pouvoirs de l’Etat. Dip. Margarita Stolbizer (Argentine), Présidente de PGA
L’Action mondiale des parlementaires est déterminée à protéger les droits humains des parlementaires et nous en appelons aux différentes autorités de la Guinée-Bissau de libérer tout parlementaire qui serait détenu pour des motifs politiques. Nous invoquons à ce titre la légitimité populaire dont chaque parlementaire est investi et qui ne peut pas faire l’objet d’atteintes de la part des autres pouvoirs de l’Etat.Dip. Margarita Stolbizer (Argentine)
Présidente de PGA