Pour construire des sociétés pacifiques, justes, inclusives et durables,
la participation égale des femmes ainsi que leur leadership dans la sphère
politique et publique sont indispensables. Cependant, les données mondiales démontrent
que les femmes sont largement sous-représentées à tous les échelons de la prise
de décision et que l’objectif de parité entre les genres en politique est encore
loin d’être atteint.
Les membres
de PGA défendent l’égalité des genres dans le monde entier :
En cette Journée internationale des droits des femmes, souvenons-nous de ces femmes qui ont été les témoins de la disparation soudaine de décennies de progrès, un rappel de la fragilité de ces avancées. Leur résilience face à une telle adversité appelle à la solidarité mondiale. Il est de notre responsabilité collective de soutenir les femmes afghanes, de rallumer la flamme de l’espoir et de promouvoir le changement qui leur a été si cruellement arraché. Hon. Mariam Solaimankhil, députée en exil (Afghanistan)
Hon. Mariam Solaimankhil, députée en exil (Afghanistan)
Afghanistan
Un manque de justice entraine nécessairement un recul de la démocratie. Nos parlements sont fragilisés. Célébrer le 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes, nous donne l’espoir d’une nouvelle prise de conscience selon laquelle les femmes parlementaires sont des vecteurs de changement.
Mme Béatrice Epaye, députée (République centrafricaine), Présidente de la Commission des affaires étrangères
Mme Béatrice Epaye, députée (République centrafricaine), Présidente de la Commission des affaires étrangères
Investir dans l’avenir des femmes n’est pas une option ! C’est un devoir ! Donner les moyens aux femmes d’être productives équivaut à doubler la croissance économique. Hon. Rozaina Adam, députée (Maldives), membre du Comité des droits humains et du genre
Hon. Rozaina Adam, députée (Maldives), membre du Comité des droits humains et du genre
Hon. Bamidele Salam, député (Nigéria), Président de la Commission des comptes publics
L’une des voies les plus sûres pour lutter contre la pauvreté, l’ignorance et la maladie est de faire en sorte que les gouvernements du monde entier accordent la priorité au financement de l’éducation des filles, fournissent des soins de santé maternelle abordables et améliorent l’accès au financement pour les entrepreneures et les propriétaires de petites entreprises.
Il a été prouvé qu’investir dans l’avenir des femmes a des conséquences positives sur la qualité de vie des enfants et de la famille dans son ensemble.
Hon. Bamidele Salam, député (Nigéria), Président de la Commission des comptes publics
M. Emilio Álvarez Icaza, sénateur (Mexique) – Secrétaire de la Commission des droits humains
Investir dans les droits humains des femmes et des filles profite à tous. Cela fait progresser le pays, cela fait progresser la démocratie, mais surtout, cela fait progresser la dignité.
Lutter contre la pauvreté des femmes et des filles, investir dans leur avenir, les considérer comme sujets de droits et cesser de les envisager comme des objets, nous permettra d’avancer plus rapidement et plus efficacement dans la lutte contre l’inégalité, l’iniquité et l’injustice. Il est plus que prouvé que si nous investissons dans l’avenir des femmes et des filles, c’est toute la société qui en sort gagnante.
C’est une très bonne chose qu’il existe des conventions et des lois en faveur des droits humains des femmes. Cependant, les politiques publiques doivent encore progresser pour faire de l’égalité une réalité. Nous devons avancer vers la parité et intensifier notre lutte contre la violence envers les femmes et les filles.
Il est urgent de promouvoir l’émergence de nouvelles formes de masculinité et de mettre un terme à une culture patriarcale et sexiste qui engendre tant de douleurs et de souffrances.
Assez de violence, assez d’abus !
M. Emilio Álvarez Icaza, sénateur (Mexique) – Secrétaire de la Commission des droits humains
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, rappelons-nous que, même si les femmes supportent une charge plus lourde que celle des hommes à la maison et au travail, elles demeurent en retard par rapport aux hommes en termes de rémunération et de reconnaissance dans trop de domaines. Investir dans l’avenir des femmes, reconnaître leur égalité et les placer sur un pied d’égalité avec les hommes, c’est du bon sens à tous points de vue. J’appelle aujourd’hui à redoubler d’efforts pour reconnaître que les femmes sont des partenaires égaux dans le développement et à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour que les paroles se traduisent en actes. Investissez dans l’avenir des femmes dès aujourd’hui ! Hon. Bernard Georges, député (Seychelles), Président des affaires gouvernementales à l’Assemblée nationale
Hon. Bernard Georges, député (Seychelles), Président des affaires gouvernementales à l’Assemblée nationale
D’après les données récoltées en 2023 par la Boîte à outils parlementaire pour la défense de la démocratie de PGA :1
- Seulement 26,5% des parlementaires dans les chambres basses ou uniques sont des femmes, contre 11% en 1995. 2
- Seuls six pays ont 50% ou plus de femmes parlementaires dans les chambres basses ou uniques : le Rwanda (61%), Cuba (53%), le Nicaragua (52%), le Mexique (50%), la Nouvelle-Zélande (50%) et les Émirats arabes unis (50%). 3
- 23 autres pays ont un taux de femmes parlementaires atteignant ou dépassant les 40%, dont treize en Europe, six en Afrique, trois en Amérique latine et les Caraïbes, et un en Asie. 4
- À l’échelle mondiale, 22 États ont moins de 10% de femmes parlementaires dans les chambres basses ou uniques, avec même un État où la chambre basse ne compte aucune femme. 5
- Au rythme actuel, la parité des genres dans les organes législatifs nationaux ne sera pas atteinte avant 2063. 6
- Les femmes occupent 36% des sièges parlementaires en Amérique latine et dans les Caraïbes, et représentent 32% des parlementaires en Europe et en Amérique du Nord. L’Afrique subsaharienne compte 26% de femmes parlementaires, suivie de l’Asie de l’Est et du Sud-Est avec 22%, de l’Océanie avec 20%, de l’Asie centrale et du Sud avec 19%, et de l’Afrique du Nord et de l’Asie de l’Ouest avec 18% de femmes parlementaires. 7