New York / La Haye / Colombie - PGA se félicite de l'issue de la réunion tenue le 23 septembre 2015, à La Havane, Cuba, entre le gouvernement colombien, représenté par le Président de la Colombie, Juan Manuel Santos Calderon, et la Délégation de paix des FARC-EP, représentée par son commandant en chef, Timoleón Jiménezin. Ce rassemblement représente une étape historique vers la paix en Colombie, les deux parties ont réaffirmé leur attachement aux accords conclus à ce jour et ont décidé d’une date de fin du conflit pour mars 2016, tout en reconnaissant qu'il n'y aura pas d'impunité pour les crimes les plus grave du droit international. Cet accord sur un mécanisme de justice était l'un des derniers points à discuter après que les 3 premiers aient été atteints dans les mois précédents. Ceux-ci sont: "Vers une nouvelle Colombie: réforme rurale complète", "la participation politique: Ouverture démocratique pour la construction de la paix et solution au problème des drogues illicites".
La Colombie a démontré son engagement contre l'impunité en rejetant les amnisties pour les crimes contre l'humanité, le génocide et les crimes de guerre. Un tribunal spécial doit être mis en place pour enquêter et poursuivre ces crimes. Les peines vont notamment inclure des peines de prison, ainsi que des peines alternatives qui seront déterminées après que les auteurs des crimes disent toute la vérité sur les crimes qu’ils ont commis et reconnaissent leur responsabilité. Depuis 2013, lorsque PGA a organisé son 35e Forum annuel en soutien au processus de paix en Colombie, les membres de la PGA ont affirmé avec force qu'il ne peut y avoir de paix sans justice et ont donc appelé à la reddition de comptes dans le cadre du processus de paix. Les victimes de «deux côtés» au conflit avaient été invités à intervenir au Parlement dans le cadre du Panel sur les droits inaliénables des victimes en vertu du droit international, y compris le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale auquel la Colombie est partie.
Cet important développement, qui contribuera à garantir les droits des victimes pour obtenir justice et réparation mais aussi pour garantir la non-répétition des crimes commis, est vital pour la réconciliation ainsi que en vue d’une paix stable et durable.
PGA se félicite du rôle de ses membres tel que celui du Sen. Ivan Cepeda et Rep. Angela Maria Robledo et ancien Rep. Guillermo Rivera dans le processus de paix qui souligne le rôle essentiel des parlementaires en faveur de la paix et de la sécurité, qui est le principal sujet du Forum annuel de la PGA cette année au Salvador.
PGA réitère son compromis avec le processus de paix en Colombie et se tient prêt à soutenir les efforts restants pour mettre fin à une guerre qui a régné pendant tant de décennies. À cet égard, PGA demande instamment la mise en place de ce tribunal ainsi que toutes les mesures qui permettront d’assurer son efficacité et son indépendance, comme l'adoption d'une définition claire des crimes contre l'humanité dans la législation nationale.
L'accord sur la justice pour la paix, qui fait partie d'un système complet, veille à ce que les droits des victimes ne sont pas seulement une percée historique pour la paix en Colombie, mais un précédent de la plus haute importance pour le monde. Il est l'incarnation du principe qu'il ne peut y avoir de paix sans l'impunité. Sen. Ivan Cepeda Castro (Colombie), Membre de PGA
Ce développement important dans le processus de paix en Colombie est aussi le résultat de l'engagement constant des parties concernées et les efforts inlassables des membres de PGA en Colombie, qui ont appelé à la justice et à la responsabilisation depuis des années. Je les félicite sincèrement pour l'inclusion d'un mécanisme de justice, qui ne permettra aucune impunité pour les crimes internationaux les plus graves et je salue l'accord final qui doit être signé dans quelques mois. Sen. Alain Destexhe (Belgique), PGA Co-coordonnateur du Program de droit international et droits humains