The following article originally appeared in Journal de Bangui on January 30, 2018.
Centrafrique : «La société civile piégée par la crise» selon le ROSCA-GD
Par RJDH Centrafrique - 30/01/2018
La société civile est piégée par la crise. C’est la conclusion d’un rapport du Réseau des Organisations de la Société Civile Centrafricaine pour la Gouvernance et le Développement (ROSCA-GD)
Un rapport critique qui retrace les faiblesses de la société civile rendu public le samedi dernier.
Dans son ouvrage «Dans l’aperçu historique sur la société civile depuis l’époque coloniale» l’anthropologue et enseignant chercheur à l’Université de Djamena, Labida Gondeu arrive à la conclusion suivante «la société civile piégée par la crise» en se fondant sur trois faits majeurs entre autres : la confusion, le manque de clarté dans le rôle que jouent certaines organisations de la société civile et l’approche de la société civile avec le pouvoir successif».
Selon la Présidente du ROSCA, Emilie Béatrice Epaye, c’est un thème d’étude à travers lequel plusieurs organisations n’aboutissent pas à un résultat escompté. «La société civile centrafricaine piégée par la crise, c’est une recherche financée par le ROSCA dans le but de mettre en exergue les faiblesses de différentes organisations de la place qui n’arrivent pas à obtenir des résultats comme les autres organisations de la société civile d’Afrique. Quelle limite entre la société civile et la politique? Beaucoup font la confusion et aujourd’hui la société civile ne garde pas sa neutralité par rapport à des décisions politiques en Centrafrique. Alors, l’objectif de la société civile est de travailler pour la population» a dit la présidente.
Face à cette description fatidique, la société civile prend du recul pour mieux sauter en tablant sur des points constituant pour elle une vertu «les sujets de citoyenneté, de transhumance, de la nationalité, de la crise de l’eau et bien d’autres sont les thématiques que nous allons y mettre. Et ce sont des thématiques sur lesquelles la société civile doit vraiment travailler beaucoup afin d’éviter le conflit récurrent dans le pays» a ajouté Emilie Béatrice Epaye.
Le comportement décrié dans ce rapport rend inaudible le discours des organisations de la société civile et transcrit les maux qui minent la démocratie dans le pays à cause de la faiblesse de la société civile contrairement aux années 90.